Vous retrouverez ci-dessous la version texte de ce slidecast :
Bienvenue sur ce slidecast consacré au décryptage de quelques idéogrammes chinois. Cette présentation est la première d’une série de 6 épisodes que vous pourrez retrouver sur le blog simpleslide.com.
Les éléments ayant servi à la réalisation de ce slidecast sont issus d’un livre de Cyrille Javary – qui est un écrivain et conférencier spécialisée dans la civilisation Chinoise. Le titre de l’ouvrage est intitulé « Le discours de la tortue » avec ce sous-titre « Découvrir la pensée chinoise au fil du Yi Jing ».
Le Yi Jing
Avant d’entrer dans le vif du sujet, une précision sur qu’est ce que le Yi Jing ? Le Yi Jing (ou Yi King) est un des textes fondateurs de la civilisation chinoise et ses origines remonte à plus de 35 siècles. On peut le traduire en Français par l’expression le « Classique des changements ».
Ce texte capital de la pensée chinoise se compose de 64 courts chapitres cernant chacun une situation-type de la vie quotidienne. Le Yi Jing est souvent présenté comme un livre de divination mais c’est avant tout un manuel d’aide à la prise de décision.
A la fois plan du monde et guide pour l’action, le Yi Jing s’appuie sur 6 piliers : le changement, le battement, le cheminement, l’engagement, le discernement et la notion de hasard. Cette présentation va s’attarder sur le premier pilier : le changement.
Le changement
La seule chose qui ne changera jamais, c’est que tout change toujours tout le temps Cette simple phrase condense toute la vision chinoise du monde. Le Livre des changements ne fait que constater une évidence ne s’opposant à aucune foi, ne contredisant aucune science : le changement est au cœur de la vie. Et pour les Chinois, cette simple constatation est la seule base stable sur laquelle puisse se fonder l’activité humaine.
Voici l’idéogramme chinois du mot changement – yi.
L’idéogramme yi est formé par la juxtaposition de deux signes. En haut, une sorte de carré avec un trait à l’intérieur, c’est le signe du soleil. En dessous, comme des filaments, c’est la représentation de la pluie qui tombe. Soleil et pluie , est-il réalité plus naturelle, phénomène plus quotidien ?
Pour les chinois – peuple sédentaire et cultivateur – Pluie et soleil sont aussi nécessaire l’un que l’autre. L’un sans l’autre leurs bienfait s’annihilent, l’un avec l’autre leurs bienfaits se multiplient.
Ainsi, le tout premier sens de ce caractère est donc de désigner les « changements de temps ». Ensuite de soleil en pluie et de pluie en soleil, chacun peut constater que le temps change constamment.
Le deuxième sens de l’idéogramme yi est simple, facile; En effet, quoi de plus aisé que de constater le changement de la pluie et du soleil. Il suffit de laisser passer le temps.
Le troisième sens usuel est plus surprenant, yi signifie également loi fixe. C’est pourtant la conclusion que chacun pourra tirer de l’évidence naturelle de la transformation universelle. Puisque tout change tout le temps, le changement est la seule loi qui vaut et prévaudra toujours, en conclut la pragmatisme chinois, la seule base solide sur laquelle bâtir une stratégie de l’action.
Voilà pour le décryptage de ce premier idéogramme.
Au prochain épisode la notion de yang Yang.