C’est quoi le concept ?
Digitalkoot est un projet dirigé par la Bibliothèque Nationale de Finlande et mis en place par la société Microtask. L’objectif du projet vise à indexer les gigantesques archives de la bibliothèque Finlandaise.
Le problème est que les ordinateurs ne peuvent pas toujours reconnaître correctement les lettres des textes scannés. Une aide humaine est donc nécessaire pour détecter et corriger certaines erreurs ou reconnaître l’orthographe exacte de certains mots. Afin de rendre cette tâche longue et ennuyeuse plus attractive, la société Microtask à transformé ces opérations en jeux sur ordinateur.
Par exemple, dans le premier jeu appelé « le pont de la taupe », le participant construit un pont pour des taupes en écrivant les mots scannés par l’ordinateur. Au lieu d’avoir à recopier bêtement du texte, cela devient un divertissement amusant avec un challenge à accomplir. Les deux vidéos ci-dessous sont plutôt explicites.
Depuis le lancement de Digitalkoot, plus de 72 000 personnes ont joué, ce qui représenteplus de 234 300 minutes consacrées à l’indexation des archives, soit 111 semaines de travail (sur la base d’une personne à 35 heures).
Les bonnes idées à retenir
1 – Vive le jeu !
Ce concept est un parfait exemple de la manière de transformer une contrainte en opportunité. Les organisateurs du projet ont su donner un cadre sympathique et motivant à une activité horriblement ennuyeuse, laborieuse et fatigante.
Les deux jeux s’appuient sur des mécaniques simples et le sentiment de travailler est totalement absent. Pourtant, au final, les pages sont indexées. Comme bien souvent, tout est une question de perception. Le travail fait fuir, le jeu attire. Déguisez donc le travail en jeu.
2 – La force du nombre
234 300 minutes divisées par 72 000 personnes, cela donne environ une moyenne de 3 minutes et 15 secondes. Ce qui est assez peu par joueur volontaire. Pourtant au final cela représente plus de 111 semaines de travail !
C’est une des forces prodigieuses du crowdsourcing. Le crowsourcing consiste à faire appel à la créativité, l’intelligence et au savoir-faire d’un grand nombre de personnes, généralement grâce à Internet, pour sous-traiter certaines activités.
Pour utiliser des mots compliqués, Digitakoot utilise à la fois le levier de la gamification (utilisation des mécaniques de jeu dans le business) et le levier du crowdosurcing (l’utilisation d’un grand nombre de personnes pour une certaine forme de sous-traitance).
3 – Une bonne cause
En jouant, les joueurs-volontaires accomplissent une bonne action : ils aident à sauver la culture Finlandaise et à la rendre plus accessible au plus grand nombre. Cela donne un sens (et surtout une bonne excuse) aux actions des joueurs volontaires.
Et vous dans tout ça ?
A partir de cet exemple, voici 3 questions pour vous aider à améliorer votre business :
1 – Quel est votre jeu préféré ? Pourquoi ?
2 – Comment pourriez-vous adapter ce jeu à votre business ?
3 – Quelle bonne cause se cache derrière votre business ?